Le mardi 18 décembre 2018, Notre Affaire à Tous, aux côtés de la Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace et Oxfam lancent l’Acte I d’une action en justice climatique face à l’Etat français, l’Affaire du Siècle. L’inaction de l’Etat est coupable : il doit respecter ses obligations internationales et nationales, et protéger les droits humains de ses citoyen.ne.s !
La crise des gilets jaunes nous l’a montré : les citoyen.ne.s ont compris que la justice climatique et la justice sociale vont de pair. Ils observent aujourd’hui, comme Monsieur Feschet ou Monsieur Périgné, la perte de revenus de leur travail liée à la dégradation du climat. Ils observent, comme Magali Duranville, la mise en danger de leur santé, de leurs familles, de leurs maisons. Les citoyen.ne.s observent aussi que le décalage entre les paroles et les actes sont croissants, et que rien n’est véritablement fait aujourd’hui pour contrer la crise climatique en cours.
Tous les moyens d’action ont été utilisés : les gestes individuels, les marches citoyennes, les opérations de boycott ou encore la résistance non-violente. Mais rien n’y fait : ni les pollueurs, ni les Etats, n’écoutent les aspirations citoyennes et l’urgence soulignée par les scientifiques.
La France est le pays européen le plus impacté par les impacts du réchauffement climatique. Et pourtant, les coûts de la transition reposent sur les plus pauvres.
Aujourd’hui, la France ne tient pas ses engagements, fixés par la loi, alors qu’il est demandé aux citoyens de la respecter. Cette injustice ne peut pas durer.
Les citoyen.ne.s doivent respecter la loi, les Etats aussi. La France aussi.
Parce que l’Etat français est aujourd’hui irresponsable dans sa réponse à la crise climatique. Plus que chacun de nous, l’Etat doit être responsable. Il doit agir directement, et réguler l’activité des pollueurs.
Puisque ni le pouvoir législatif, ni le pouvoir exécutif n’ont, en France, tenu leurs obligations et agi pour protéger le climat, nous faisons appel au troisième pouvoir constitutionnel, le dernier qu’il nous reste : la justice.
Avec espoir, parce qu’à travers le monde, comme aux Pays-Bas, au Pakistan, ou en Colombie, les juges tendent la main aux citoyens pour les protéger et inventer un nouveau modèle climatique, social et démocratique.
Le climat, la nature, ne peuvent pas se défendre en justice. Avec cette action, nous nous posons comme les avocats du climat.
Aujourd’hui, nous appelons les associations de toutes sortes, les petites et les grandes, les environnementalistes et les associations de la solidarité, ainsi que l’ensemble des syndicats et des corps intermédiaires, à rejoindre notre action.
Nous appelons aussi les citoyen.ne.s à nous rejoindre, en signant notre appel, en nous accompagnant dans le dépôt de ce recours devant les juges.
Parce que c’est une action efficace, et que la justice climatique, c’est une aspiration citoyenne, c’est notre affaire à tous.
Plus nous serons nombreux.ses, plus nous serons puissant.e.s pour réclamer de l’Etat qu’il passe à l’action. Alors, comme les citoyen.ne.s qui nous soutiennent déjà, vous aussi soutenez l’Affaire du Siècle !
Et pour en savoir plus :